Arabie Saoudite : cinq exécutions de plus dans des affaires criminelles

Cinq personnes, dont trois autochtones, condamnées à la peine capitale dans des affaires criminelles, ont été exécutées par décapitation au sabre mardi en Arabie Saoudite. Ce qui porte à 69 le total des exécutions dans ce pays depuis début 2016.

Il s’agit, plus précisément, de trois Saoudiens, un Qatari et un Jordanien. D’après des informations émanant du ministère saoudien de l’Intérieur, deux autochtones, dénommés Slimane et Ahmed Messaoudi, ont été décapités à Tabouk (nord) suite à leur condamnation à mort pour trafic d’amphétamines. Le troisième Saoudien, du nom de Kassadi Atoudi, a été exécuté dans la région de Jazane : il y avait été condamné à la peine capitale pour avoir tué un de ses proches, selon le même ministère.

Quant au Qatari, Mohamed Jarboui, il a été décapité dans la région d’Al-Ahsa (est) après y avoir été condamné à la peine capitale pour le meurtre d’un autochtone. Enfin, le ministère saoudien de l’Intérieur a rapporté l’exécution du Jordanien Abdallah Tayaha, condamné à mort pour trafic d’amphétamines, laquelle a eu lieu dans la région de Jawf.

Sur l’ensemble de l’année dernière, 153 personnes avaient été exécutées dans le royaume wahhabite d’après un décompte effectué par l’AFP sur base des statistiques officielles. Un total d’exécutions si élevé n’avait jamais été enregistré en l’espace de 20 ans en Arabie Saoudite, pays régi par une interprétation rigoriste de la charia (la loi islamique). Afin de justifier la peine capitale pour terrorisme, meurtre, viol, vol à main armée et narcotrafic, les dirigeants saoudiens invoquent la dissuasion.