Arrestation à Bahreïn d’une célèbre activiste des droits humains

Les forces de l’ordre bahreïnies ont procédé lundi à l’arrestation de Zainab al-Khawaja, célèbre activiste des droits humains, avec son bébé.

La police veut la contraindre de purger sa peine de prison à la suite de moult condamnations, entre autres, pour avoir déchiré le portrait de l’émir de Bahreïn.

La police a utilisé les gros moyens pour interpeller la militante : pas moins de quinze Jeep ont convergé lundi après-midi vers son domicile. Dans la foulée, Mme Khawaja, accompagnée de son fils âgé à peine de 15 mois, a été placée en garde à vue, d’après des informations relayées par la presse locale et divers organismes de la société civile.

D’après le Gulf Centre for Human Rights (GCHR), qui a été crée par son père, Abdulhadi al-Khawaja, lui aussi un militant des droits humains, et est codirigé par sa sœur, l’activiste sera, par la suite, emprisonnée dans un centre pénitencier pour femmes, qui serait selon le Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD), de la prison « Isa Town Detention Centre ».

A titre de rappel, Zainab al-Khawaja avait été condamnée le 2 décembre 2014 à une peine de trois années d’emprisonnement pour «insulte au roi» et pour avoir déchiré en octobre dernier, son portrait au sein d’un tribunal. La Cour d’appel a par la suite, réduit cette peine à un an de prison et l’obligation de s’acquitter auprès de la justice bahreïnie d’environ 7.000 euros d’amende.

Avec les autres condamnations dont elle fait l’objet de poursuites, entre autres, pour «insulte à l’encontre d’un fonctionnaire », en l’occurrence un policier, et «destruction de biens publics », après avoir, à nouveau, déchiré le portrait du souverain dans un commissariat, l’activiste bahreïnie cumule une peine de trois ans et un mois de prison assortie d’une amende de 7.000 euros. Dans le cas où Zainab al-Khawaja ne paye pas cette amende, la justice bahreïnie se réserve le droit de prolonger sa peine carcérale d’un an et demi.