Dans un entretien en direct sur la chaîne Al-Mayadeen basée à Beyrouth, le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah a déclaré lundi que ses combattants resteront en Syrie, le temps qu’il faudra pour combattre aux côtés des forces loyales au régime syrien, jusqu’à la défaite des djihadistes de l’organisation de l’Etat islamique et du Front Al-Nosra, la branche locale d’Al-Qaïda.
Le Hezbollah est l’un des plus importants soutiens du régime syrien et pour le président Bachar Al-Assad, le retrait du contingent russe de la Syrie n’est qu’un retrait partiel qui ne traduit aucun changement de la position politique de Moscou dans le dossier syrien.
Hassan Nasrallah affirme que le retrait des troupes russes du front syrien a été décidé après que les objectifs de Moscou, qui consistaient à modifier les rapports de force sur le terrain, aient été atteints, mais cela n’empêcherait pas un redéploiement rapide de ces troupes si le besoin s’en faisait sentir.
Le Hezbollah a envoyé en Syrie, des milliers de combattants depuis 2013, pour venir en aide au pouvoir de Damas face aux rebelles et aux djihadistes, justifiant son action comme une guerre préventive pour écarter la menace terroriste du Liban.
Hassan Nasrallah estime que le conflit syrien devrait encore durer un certain temps et exclut, malgré les efforts des Etats-Unis dans ce sens, une issue politique rapide de la crise syrienne qui a fait plus de 270.000 morts depuis 2011.
Pour le leader du mouvement chiite libanais, les blocages viennent surtout de l’Arabie saoudite, qui soutient la rébellion. Les monarchies du Golfe ont d’ailleurs durci le ton contre Hezbollah, en décidant au début de ce mois, de classer ce mouvement sur la liste des organisations « terroristes».
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