Après la reconquête de la ville antique de Palmyre désertée par ses habitants, les troupes du régime syrien de Bachar Al-Assad ont poursuivi leur avancée, gagnant encore du terrain face au groupe Etat islamique dans le centre de la Syrie.
L’objectif du régime de Damas est de sécuriser Palmyre pour éviter une contre-offensive des djihadistes qui l’ont contrôlée pendant près de dix mois.
L’Observatoire Syrien des Droits de l’Hommes (OSDH) basé à Londres, fait état de la poursuite hier mardi, de violents combats entre forces pro-régime et djihadistes aux environs d’Al-Qaryatayn, une localité à majorité sunnite située à 120 kilomètres à l’ouest de Palmyre, tenue par l’Etat islamique.
Dans le but de renforcer ses positions dans la province centrale de Homs, l’armée s’est emparée avant l’aube de collines surplombant Al-Qaryatayn, qui comptait une minorité chrétienne et avait été la cible en 2015, d’enlèvements menés par les combattants de l’Etat islamique qui y avaient aussi détruit un monastère.
Selon une source militaire, les troupes loyalistes veulent aussi reprendre Sokhné, à l’est de Palmyre, où se sont retranchés des djihadistes. Le cas échéant, cette reconquête ouvrirait à l’armée de Damas les portes de la province pétrolière de Deir Ezzor, dans l’est du pays, contrôlée en grande partie par l’Etat islamique. Si les troupes loyalistes parvenaient à s’emparer d’Al-Koum au nord de Palmyre, elles se retrouveraient à la lisière de Raqqa, principal fief du groupe djihadiste.
Dans le même temps, les troupes du régime de Bachar Al-Assad s’emploient à désamorcer les mines et les bombes disséminées par les djihadistes à Palmyre. Selon un média russe, un premier groupe de démineurs russes s’est rendu mardi matin dans la ville antique pour entamer les opérations de déminage.
La ville de Palmyre, vieille de 2000 ans, porte encore les stigmates des ravages des combattants islamistes. En plus de ses airs de ville fantôme avec la quasi-totalité de ses habitants qui ont fui les bombardements avant sa reprise par l’armée syrienne, elle a vu deux de ses plus beaux temples, son Arc de triomphe et des tours funéraires détruits par les djihadistes. Les experts estiment à cinq ans le temps qu’il faudra pour restaurer et réhabiliter les monuments détruits ou endommagés.
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