La trêve négociée par Washington et Moscou et acceptée par le régime et les rebelles, est entrée en vigueur hier jeudi à minuit.
Ce cessez-le-feu de 48 heures à Alep, la deuxième ville du pays, est censé mettre fin temporairement aux combats qui ont fait plus de 280 morts ces derniers jours. Aucun raid aérien n’a été signalé hier dans les quartiers rebelles d’Alep.
Le directeur de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a confirmé l’absence de bombardements. De nombreux commerçants ont rouvert leurs magasins, l’activité a repris sur les marchés de fruits et légumes, dont l’un avait déjà été la cible des précédents raids ayant fait 12 morts le 24 avril.
Les Etats-Unis et la Russie, qui ont décidé de travailler en étroite coordination pour surveiller le respect de la nouvelle trêve, avaient annoncé mercredi soir, son entrée en vigueur, après que le cessez-le-feu du 27 février ait volé en éclats à Alep. Depuis le 22 avril, les hostilités qui ont repris dans cette ville septentrionale du pays, ont fait 285 morts, dont 57 enfants.
Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni mercredi soir, à la demande de la France et du Royaume-Uni pour discuter de la situation dans la ville d’Alep, où des responsables onusiens ont évoqué des «crimes de guerre», avec notamment des attaques contre des établissements médicaux.
La ville d’Alep est divisée depuis 2012, entre des quartiers tenus par les rebelles et d’autres par l’armée de Bachar El-Assad. Elle est l’un des enjeux les plus disputés d’un conflit qui a fait en cinq ans, plus de 270.000 morts, provoqué le déplacement de plus de la moitié de la population du pays et provoqué un désastre humanitaire, sans parler de la dévastation surréelle des infrastructures de base du pays.
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