La Haute Cour d’appel bahreïnie a décidé lundi, d’alourdir considérablement la peine de prison prononcée en juin dernier en première instance, à l’encontre de cheikh Ali Salman, le leader de l’opposition chiite qui milite pour des réformes au sein du pouvoir sunnite.
Le responsable de la principale formation d’opposition Al-Wifaq avait été condamné en juin 2015 à une peine de quatre ans d’emprisonnement pour incitation à la désobéissance. Cette sentence a été portée par la Haute Cour d’appel à neuf ans pour complot contre le régime.
Cheikh Ali Salman, aujourd’hui âgé de 51 ans, avait été arrêté fin décembre 2014, ce qui avait donné lieu à des manifestations et des condamnations de la part de divers organismes de défense des droits humains.
Hier, l’ONG Human Rights First a jugé que le verdict de la cour d’appel bahreïnie constituait « une action dangereuse du régime » et risquait « d’accroître l’instabilité » dans ce pays.
Plusieurs manifestations ont été en effet, organisées à partir de dimanche dernier dans les bourgades chiites de la périphérie de Manama pour réclamer la libération immédiate du leader de l’opposition.
La formation politique «Al-Wifaq» est la figure de proue de la protestation qui a commencé en février 2011 au Bahreïn. Dans ce pays, la majorité chiite demande au pouvoir sunnite la mise en œuvre de réformes et l’installation d’une véritable monarchie constitutionnelle. En novembre dernier, ce parti avait dénombré un minimum de 187 cas de citoyens bahreïnis déchus de leur nationalité au cours de ces dernières années. Al-Wifaq avait alors accusé le gouvernement bahreïni de prendre cette mesure pour des motifs politiques.
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