Le ministre d’état émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash a annoncé, mercredi soir, lors d’une conférence de presse à Abou Dhabi, que la guerre était finie pour les forces de son pays opérant au Yémen.
Il a en revanche, précisé que malgré le retour des troupes émiraties dans leur pays, les avions de chasse des Emirats arabes unis resteront dans le ciel yéménite pour mener des frappes au besoin.
Abou Dhabi, qui est avec Riyad un des piliers de la grande coalition arabe mise en place à l’initiative de l’Arabie saoudite, pour combattre la rébellion chiite houthie, explique officiellement son désengagement militaire au Yémen par les récents succès sur le terrain.
Plusieurs villes ont été en effet, libérées et les autorités yéménites réinstallées au pouvoir dans plusieurs régions. Les Emirats arabes unis ont joué un rôle clé dans l’éviction fin avril, des djihadistes d’Al-Qaïda de la ville Moukalla.
L’intervention militaire émiratie, aérienne au départ en mars 2015, s’est transformée en intervention au sol en septembre dernier. Dans le cadre de cette intervention terrestre, les troupes émiraties ont essuyé de lourdes pertes. En mars, un avion de combat émirati s’était écrasé au Yémen et, coup sur coup dimanche et lundi, les Emirats arabes unis ont déploré la perte de deux hélicoptères et de quatre pilotes.
Au total, 80 soldats, majoritairement en provenance de Ras al-Khayma, l’un des sept Emirats qui constituent la fédération, ont été tués depuis le début des combats. Des tensions sont apparues dans la fédération et Ras al-Khayma aurait clairement fait part de son mécontentement à Abou Dhabi.
Les Emirats arabes unis s’attellent désormais à surveiller les arrangements politiques. Mais après huit semaines de pourparlers entre les protagonistes à Koweït sous l’égide de l’ONU qui cherche à briser leur méfiance mutuelle en vue d’un règlement de paix, le processus de paix est plus que jamais au point mort.
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