Les autorités qataries ont dévoilé ce dimanche, leurs inquiétudes au sujet des grands projets du pays, précisant que le recul du prix du pétrole leur occasionne des problèmes de surcoût avec un allongement des délais en perspective.
Le ministère du Développement, de la Planification et des Statistiques a publié les conclusions d’une étude à l’issue de laquelle il prévient que la volatilité continue du marché pétrolier pourrait avoir des répercussions sur les grands chantiers. En attendant que le riche émirat gazier puisse adapter son économie à la baisse généralisée des prix des hydrocarbures, le ministère estime que le pays pourrait traverser trois années de déficit budgétaire.
Les mouvements sur le marché pétrolier international sont responsables de la plupart des risques pour les perspectives économiques, dont l’allongement des délais d’exécution de différents projets et ceux des surcoûts. Des prix du pétrole bas sur une longue période accentueront le déficit des comptes budgétaires et de la balance extérieure ainsi que le besoin de financements. Le pays devrait avoir un déficit budgétaire de 7.8% en 2016, le premier en 15 ans, qui devrait atteindre 7.9% en 2017 avant de baisser à 4.2% l’année suivante. Selon les projections de l’étude, l’économie du Qatar devrait continuer à croître, mais à un rythme plus lent et passer de 3.9% cette année à 3.2% en 2018.
En comptant le Mondial 2022 de football, le Qatar mène de grands projets, comme la construction d’un nouveau port, celle d’un métro ou encore la réhabilitation d’une bonne partie de la capitale Doha. Le coût de l’ensemble de ces projets est estimé à 200 milliards de dollars, dont 30 milliards uniquement pour les infrastructures pour la Coupe du monde de football de 2022.
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