L’Etat Islamique perd du terrain sur les fronts syrien et irakien

L’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) a perdu 12 % du territoire qu’elle contrôlait en Irak et en Syrie au cours du premier semestre 2016, a révélé la firme américaine IHS dans une analyse rendue publique dimanche dernier.

En 2014, ce mouvement avait proclamé un «califat» sur les portions de territoire sous son contrôle dans ces deux pays.

«En 2015, le califat de Daech (acronyme arabe du groupe EI) s’est réduit de 12.800 km2, à 78.000 km2, soit une perte nette de 14 %. Au cours des premiers six mois de 2016, ce territoire s’est encore réduit de 12 %», précise IHS dans son analyse.

Confronté en Syrie aux forces loyalistes au régime de Bachar Al Assad, appuyées par la Russie, à une coalition arabo-kurde soutenue par les USA et aux insurgés, le groupe djihadiste a perdu entre autres, le 27 mars dernier le contrôle de la cité antique de Palmyre. Et, en Irak, l’armée régulière a repris le 26 juin dernier le contrôle de la ville de Fallouja, dont l’EI avait fait son bastion.

Par ailleurs, le groupe EI est attaqué à Minbej, une localité située sur la principale voie de ravitaillement des djihadistes entre la Syrie et la Turquie. L’année dernière, ces derniers avaient perdu le contrôle de Tall Abyad, l’un des majeurs points de passage pour leur approvisionnement en Syrie.

Sur le territoire irakien, cette organisation avait perdu la ville de Sinjar (nord) et Ramadi, capitale de la grande province sunnite d’Al-Anbar. Dans son analyse, la firme américaine IHS n’a pas révélé le pourcentage du territoire qui demeure encore sous le contrôle des djihadistes en Syrie et en Irak.