Le tribunal administratif de Bahreïn a prononcé dimanche, la dissolution de la principale formation politique d’opposition chiite, Al-Wefaq (L’entente).
Les juges du tribunal ont justifié leur verdict par le fait que le mouvement Al-Wefaq est «allé, dans son action politique, jusqu’à inciter à la violence et encourager les manifestations et les sit-in qui sont de nature à provoquer une discorde confessionnelle dans le pays», arguant aussi que cette formation politique «n’a cessé aussi de critiquer les institutions de l’Etat». Néanmoins, Al-Wefaq a la possibilité de faire appel de ce jugement.
Par ailleurs, le même tribunal a ordonné la saisie des fonds du mouvement chiite au «profit du Trésor public», à en croire une source judiciaire citée par la presse locale.
Il faut noter que cette sentence a été prononcée alors que les avocats d’Al-Wefaq s’étaient retirés de l’audience, pour dénoncer le fait qu’il leur a été interdit d’accéder aux archives du mouvement de sorte à préparer leurs argumentaires. La semaine dernière, la Défense avait déjà boycotté une audience, au cours de laquelle la date du verdict avait été fixée.
Le mouvement Al-Wefaq est le fer de lance de la contestation entamée en février 2011 à Bahreïn, où la majorité chiite réclame à la dynastie sunnite au pouvoir, diverses réformes politiques dont l’instauration d’une véritable monarchie constitutionnelle.
Le leader de cette formation politique, cheikh Ali Salmane a vu sa peine alourdie à 9 ans d’emprisonnement en appel le 30 mai dernier. Et le 14 juin suivant, un tribunal bahreïni a ordonné la fermeture des locaux du mouvement chiite ainsi que le gel de ses fonds.
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