L’acheminement de l’aide humanitaire a débuté depuis hier jeudi, bien que de manière très lente, vers une vingtaine de villes à travers le pays.
Jan Egeland, haut responsable des Nations unies, a fait savoir en début d’après-midi que les premiers camions remplis de nourriture avaient « franchi la frontière » turque et attendaient dans une « zone tampon » entre la Turquie et la Syrie. La nourriture doit être livrée à des centaines de milliers de Syriens, coincés dans les villes assiégées, en grande majorité par les troupes loyalistes, notamment la partie est d’Alep.
Le déblocage de la situation intervient après les plaintes du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et de l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, à propos des blocages par les forces syriennes. Le gouvernement syrien refusait de garantir le passage sans entrave des camions et souhaitait coordonner le passage de chaque véhicule, alors que la déclaration de cessez-le-feu signée à Genève autorise la distribution d’aide à partir des pays voisins de la Syrie, comme la Turquie, sans l’aval de Damas, et ne lui donne aucun droit de regard sur ce qui est livré aux quartiers rebelles. Les combattants loyalistes ont commencé hier dans l’après-midi à se retirer de la route du Castello par où passe le trajet que les camions onusiens doivent emprunter pour rallier les secteurs tenus par des insurgés.
Le cessez-le-feu convenu par les Etats-Unis et la Russie et entré en vigueur lundi soir a été prolongé pour quarante-huit heures supplémentaires. Il a déjà permis une réduction spectaculaire du niveau de violences sur le terrain. Cet accord prévoit une coopération militaire contre les groupes « terroristes », notamment l’organisation Etat islamique et le Front Fatah Al-Cham, ex-Front Al-Nosra, si le cessez-le-feu tient une semaine, mais le détail est resté secret.
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