L’Iran a procédé hier mercredi à une importante démonstration de force à l’occasion de la commémoration du 36ème anniversaire du déclenchement de la guerre Iran-Irak en 1980. Cette démonstration de force intervient dans un contexte de tension régionale, en particulier avec l’Arabie saoudite et Israël.
Les moyens militaires iraniens étalés à cette occasion ont été importants : chars, avions, troupes d’infanterie, navires de guerre, et surtout des missiles balistiques. Des missiles ayant une portée de 1 600 et 2 000 kilomètres ont été dévoilés. Un nouveau missile à têtes multiples appelé Zolfaghar, disposant selon le commandant des forces aérospatiales des Gardiens de la révolution, armée d’élite d’Iran, d’une portée de 750 kilomètres, a également été montré. Et sur le camion le transportant, était visible l’inscription « Si les dirigeants du régime sioniste font un faux pas, la République islamique détruira Tel-Aviv et Haifa ». Des systèmes anti-missiles S-300 récemment livrés par la Russie à l’Iran ont aussi participé au défilé de la capitale. D’autres parades des forces armées se sont tenues en province et un grand défilé maritime avec la participation de 500 vedettes rapides et bateaux de guerre a eu lieu dans le Golfe selon les médias iraniens. Aussi, pour la première fois, des avions de combat russes Sukhoi 22, livrés aux Gardiens de la révolution, ont survolé la région Bandar Abbas, grand port iranien des côtes du Golfe.
Cette imposante démonstration de Téhéran ne devrait pas contribuer à apaiser le contexte régional tendu. Avec le rival saoudien tout d’abord avec qui il s’oppose sur tous les conflits régionaux, en particulier en Syrie, au Yémen, mais aussi au Liban, en Irak et à Bahreïn, et aussi après la récente décision des Etats-Unis de faire passer à 38 milliards de dollars sur dix ans l’aide militaire accordée à Israël, l’Etat hébreu ne cachant pas son animosité pour le régime de Téhéran.
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