L’armée irakienne vient de lancer une vaste offensive dans l’objectif de reprendre le contrôle de Mossoul, la deuxième grande ville d’Irak (nord) et dernier grand bastion de l’organisation de l’Etat Islamique (EI) dans le pays.
La ville de Mossoul abrite encore près de 1,5 million d’habitants. Ainsi, cette bataille, qui pourrait être longue, fait redouter aux ONG internationale, une crise humanitaire. Les Nations Unies craignent particulièrement un déplacement massif de la population d’ici une semaine.
Les autorités irakiennes préparaient depuis plusieurs mois, cette grande offensive avec l’appui de la coalition internationale anti-djihadiste dirigée par les Etats-Unis. Environ 30.000 hommes des forces fédérales irakiennes, composées d’éléments de l’armée, de la police et du contre-terrorisme, y prennent part.
Le Pentagone a jugé que l’opération a bien commencé, avant d’ajouter que cette «campagne difficile» pourrait «prendre du temps».
Les djihadistes contrôle la ville de Mossoul depuis juin 2014, date à laquelle le leader du groupe EI, Abou Bakr al-Baghdadi, s’était autoproclamé «califat» sur les territoires irakiens et syriens raflés par Daech lors d’une offensive fulgurante.
Mais, ces derniers mois, les insurgés ont perdu une bonne partie des territoires qu’ils contrôlaient. Quoi qu’il en soit, le groupe EI n’est pas moins capable de continuer à mener des frappes, particulièrement à l’étranger où il a revendiqué divers attentats sanglants en 2016.
Dans un premier temps, la reconquête de Mossoul consistera à traverser les lignes djihadistes dans le but d’atteindre la périphérie de la ville. Par la suite, celle-ci sera encerclée ce qui conduira à de violents combats de rue. D’après des estimations américaines, il y aurait entre 3.000 et 4.500 djihadistes lourdement armés dans la ville de Mossoul.
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