Le président russe, Vladimir Poutine a annoncé ce jeudi à Ankara, la conclusion d’un accord avec la Turquie, allié majeur de Washington dans la région, et qui garantit l’application d’un cessez-le-feu en Syrie dans la nuit même.
L’accord n’implique pas ceux que les parties désignent comme «terroristes», tel que l’Etat islamique et a été longuement négocié par la Russie et la Turquie.
Le cessez-le-feu, qui a été confirmé par l’armée syrienne et la CNS, la Coalition nationale syrienne, principale composante de l’opposition en exil, est entré en vigueur vendredi à minuit et est respecté par le régime et l’opposition armée. Dans la nuit, des accrochages ont cependant été signalés dans la province de Hama dans le nord du pays.
L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a indiqué que le cessez-le-feu était respecté dans la plupart des régions de Syrie mais que des factions islamistes avaient attaqué des positions du régime près de la ville chrétienne de Mahrada. Ces attaques seraient le fait de petits groupes rebelles et de forces loyalistes qui chercheraient à violer la trêve.
Par ailleurs, des négociations politiques entre Damas et l’opposition, préparées de concert par la Russie, la Turquie et l’Iran, les deux derniers pays disposant de leviers réels sur le terrain, pourraient s’ouvrir à Astana, au Kazakhstan, avant la prise de fonctions de Donald Trump comme président des Etats-Unis.
Cet accord et les négociations politiques à venir sont une humiliation infligée aux Etats-Unis, l’un de leurs plus importants camouflets diplomatiques depuis des années, qui sont soigneusement mis sur le banc de touche du processus. La guerre en Syrie a fait ces cinq dernières années, plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés et de déplacés.
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