L’Iran et les grandes puissances se sont réunis mardi à Vienne pour ce qui a été leur dernière grande réunion sur le dossier du programme nucléaire de Téhéran avant l’entrée en exercice de Donald Trump comme président des Etats-Unis et l’incertitude qui l’entoure.
La réunion devait permettre de faire le point sur l’accord nucléaire. Organisée à la demande de Téhéran après le renouvellement de sanctions américaines en décembre, elle a rassemblé autour d’une même table pendant près de trois heures les directeurs politiques des six pays impliqués dans l’accord, sous l’égide de la Commission européenne.
Pour la Russie, « tout se déroule comme prévu ». Signe de la confiance grandissante entre les parties, tous ont convenu de permettre à l’Iran de recevoir 130 tonnes d’urane naturel russe pour compenser l’exportation d’eau lourde. Pour cette occasion, l’Iran a joué l’apaisement, ne s’engageant pas dans un bras de fer avec les Etats-Unis sur la prolongation des sanctions américaines contre la République islamique, en dépit de l’accord sur le contrôle de son programme nucléaire signé en 2015.
La République islamique n’a pas demandé la mise en œuvre de la procédure de résolution de contentieux qu’un pays participant à la commission commune peut déclencher lorsqu’il estime qu’une disposition de l’accord de 2015 n’est pas respectée. Le mois dernier, le gouvernement iranien avait menacé de prendre des mesures de rétorsion contre la décision prise par le Sénat américain de prolonger l’Iran Sanctions Act, la loi fixant les sanctions contre l’Iran.
Un texte qui, selon Téhéran, contrevenait à l’accord conclu avec le groupe P5+1 prévoyant un allègement des restrictions. L’attitude apaisante de l’Iran fait obligatoirement penser à la prise de fonction dans dix jours du président américain Donald Trump, qui s’est montré très critique à l’égard de l’accord sur le nucléaire iranien.
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