Ahrar al-Cham, le plus important groupe rebelle syrien, a annoncé hier mercredi, son refus de participer aux négociations prévues le 23 janvier prochain à Astana, au Kazakhstan, en guise de protestation contre les «violations» du cessez-le-feu par le régime de Bachar al-Assad.
Dans un communiqué, Ahrar al-Cham justifie sa décision par l’offensive du régime à Wadi Barada, près de Damas, et « la poursuite des raids de l’aviation de la Russie », qui aide militairement le président Bachar al-Assad. Wadi Barada abrite la principale structure d’alimentation en eau de Damas, qui a été endommagée par les combats entraînant d’importantes pénuries depuis le 22 décembre dernier dans la capitale syrienne.
Considéré comme proche de la Turquie, le groupe islamiste Ahrar al-Cham compte plusieurs milliers de combattants rebelles dans le centre et le nord du pays. Il a signé avec six autres groupes rebelles le cessez-le-feu entré en vigueur le 30 décembre dernier mais qui est depuis fragilisé par de nombreuses violations.
C’est cette trêve, négociée sous l’égide de Moscou, alliée du régime, et Ankara, soutien des rebelles, qui a ouvert la voie au dialogue d’Astana qui doit préparer le terrain à des négociations inter syriennes sous l’égide des Nations unies le mois prochain.
Porteur dans un premier temps d’espoir dans un conflit qui dure depuis presque six ans et a fait plus de 310 000 morts, en dépit des approches diamétralement opposées du régime et des rebelles, le dialogue d’Astana a vu son horizon s’obscurcir. Outre le refus de participer d’Ahrar al-Cham, la République islamique d’Iran, qui aide militairement le régime de Bachar al-Assad, s’est dit « hostile » à la présence des Etats-Unis à Astana.
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