L’Irak, qui est l’un des principaux alliés des Etats-Unis dans la lutte contre l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI), a demandé lundi au gouvernement de Donald Trump de reconsidérer sa décision d’interdire aux citoyens irakiens d’entrer sur le territoire américain. Les élus irakiens ont même menacé de prendre des mesures réciproques.
Le décret du président américain Donald Trump interdisant l’entrée, durant 90 jours, sur le sol américain aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane a été largement décrié à travers le monde.
Cette ordonnance, qui concerne l’Iran, l’Irak, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen, vise, selon le milliardaire Trump, à stopper d’éventuels «terroristes islamiques radicaux».
Mais, Bagdad n’est pas du tout de cet avis. «Nous rejetons la décision interdisant l’accueil d’Irakiens aux Etats-Unis et nous demandons à ce qu’elle soit révisée», a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim al-Jaafari dans un communiqué à l’adresse de l’ambassadeur américain à Bagdad, Douglas Silliman. En même temps, «nous confirmons notre engagement pour de meilleurs relations entre Bagdad et Washington», a-t-il poursuivi.
Avant cela, la diplomatie irakienne avait jugé, dans un autre communiqué, «malheureux que cette décision ait été prise à l’encontre d’un pays allié, lié aux Etats-Unis par un partenariat stratégique».
De leur côté, les députés irakiens se sont prononcés en faveur d’une motion demandant à leur gouvernement d’appliquer la réciprocité aux ressortissants des Etats-Unis au cas où l’administration Trump ne faisait pas machine arrière.
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