La réintégration du Maroc au sein de l’Union africaine par une large majorité de pays africains réunis lundi à Addis-Abeba, à l’occasion du 28ème sommet de l’UA, devrait relancer le débat sur l’exclusion de la RASD, la république sahraouie autoproclamée par le Polisario, une perspective à laquelle s’oppose obstinément l’Algérie, l’autre puissance maghrébine qui soutient le mouvement sahraoui.
Auparavant, le tchadien Moussa Faki Mahamat a été élu à la présidence de la Commission de l’UA. Son élection est intervenue après d’intenses tractations depuis le début du sommet. Il aura fallu sept tours pour départager la demi dizaine de candidats en lice pour ce poste d’importance au sein de l’UA.
Moussa Faki Mahamat, ancien ministre tchadien des Affaires Etrangères, a remporté le vote face à la kényane Amina Mohamed, l’autre grande favorite de ce scrutin aux côtés du diplomate et intellectuel sénégalais Abdoulaye Bathily.
La victoire du diplomate tchadien Mahamat a été suivie par l’élection de celle du diplomate ghanéen Thomas Kwesi Quartey à la vice-présidence de la Commission de l’UA. Elu pour une période de quatre ans, Moussa Faki Mahamat succède à la sud-africaine Dlamini Zuma.
Ce féru de la politique africaine est notamment connu pour être un diplomate aguerri. Il avait présidé le Conseil de sécurité des Nations Unies en décembre 2015 avant de devenir président du Conseil exécutif de l’Union Africaine en 2016.
Notoirement reconnu pour ses talents de médiateur, Moussa Faki Mahamat avait participé à plusieurs pourparlers de paix, notamment ceux relatifs aux crises libyennes et maliennes. C’est probablement ce point qui a joué en sa faveur lors du vote de lundi.
En effet, de par son poste de président de la Commission de l’UA, M. Mahamat sera amené à prendre des décisions stratégiques. De ce fait, son expérience dans la diplomatie pourra fortement jouer dans certains conflits, comme celui relatif à la présence de la RASD au sein de l’UA.
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