Le Parlement libyen de Tobrouk a qualifié mercredi, de «nul et non avenu» l’accord sur la lutte contre l’immigration irrégulière conclu la semaine dernière par le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) et l’Italie.
Siégeant à l’est de la Libye, le Parlement de Tobrouk fait partie des entités luttant pour le pouvoir dans ce pays maghrébin. Cette instance, qui apporte son soutien à un gouvernement rival au GNA, a déclaré n’être liée à «aucune obligation morale ou matérielle» par cet accord signé, de son avis, par des personnes n’ayant «aucun statut juridique dans l’Etat libyen».
Pour rappel, l’accord en question a été paraphé le 2 février dernier à Rome, par le Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj, et le Président du conseil italien, Paolo Gentiloni. Il a pour but de renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière depuis la Libye.
Toutefois, le chef du GNA libyen, nommé dans le cadre d’un accord inter-libyen conclu en décembre 2015 au Maroc, sous l’égide des Nations Unies, n’est pas reconnu par le Parlement de Tobrouk, issu des élections de 2014. Cela traduit l’incapacité de Sarraj, d’asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire national, entre autres dans l’Est libyen, bien que soutenu par la communauté internationale.
« Des dossiers comme celui de l’immigration clandestine sont parmi les questions cruciales (qui doivent être décidées) par le peuple libyen, par l’intermédiaire des députés démocratiquement élus », a estimé le Parlement de Tobrouk dans son communiqué.
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