Le Parlement israélien a adopté lundi dernier en troisième et dernière lecture, un projet de loi qui autorise la confiscation de terres appartenant à des propriétaires palestiniens en Cisjordanie pour y installer des colons juifs.
Cette loi est vivement contestée par les Palestiniens, mais également par la communauté internationale.
Le projet de loi adopté par 60 voix pour et 52 voix contre, a pour objectif de «régulariser» a posteriori la situation d’avant-postes édifiés sans autorisation depuis que l’Etat hébreu s’est engagé à ne plus créer de nouvelles colonies suite à la signature des accords d’Oslo en 1993.
Il doit principalement éviter la répétition de ce qui s’est passé il y a moins d’une semaine, quand une quarantaine de familles ont été évacuées par la police de l’avant-poste d’Amona, où elles vivaient depuis 1996 sur un terrain privé appartenant à des Palestiniens, en violation non seulement du droit international, mais aussi des engagements israéliens.
La loi approuvée lundi prévoit le gel, pour une période d’un an, de tous les ordres de démolition édictés contre des habitations construites sans autorisation dans seize colonies sauvages de Cisjordanie. Avec cette loi, ce sont 53 avant-postes au moins, qui pourraient être «sanctuarisés».
L’évacuation des familles à Amona a scandalisé les colons radicaux de Cisjordanie et cette nouvelle loi les rassure ainsi que l’ensemble des Israéliens favorables à la colonisation. Mais elle est vivement décriée entre autres par les Nations unies qui ont déclaré qu’elle violait la législation internationale. De nombreuses associations pro-palestiniennes, ont annoncé leur intention de saisir la Cour suprême dans l’espoir de la faire annuler.
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