L’ONG internationale Human Rights Watch a publié hier lundi un rapport dans lequel elle accuse le gouvernement syrien d’avoir lancé au moins huit attaques chimiques au gaz chloreux contre des quartiers résidentiels de la partie orientale de la ville d’Alep, durant les derniers mois des combats pour le contrôle de la ville.
Le groupe de défense des droits de l’Homme base son rapport sur des rencontres avec des témoins et des images vidéo. Les attaques chimiques auraient été perpétrées par des hélicoptères du régime de Bachar et auraient tué au moins neuf civils, dont quatre enfants et fait quelque 200 blessés.
Human Rights Watch assure que les attaques chimiques s’inscrivaient dans le cadre de la stratégie militaire élaborée par le régime de Bachar pour reprendre Alep et que leur exécution écarte l’hypothèse qu’elles aient été lancées au hasard par quelques militaires indisciplinés.
Les attaques auraient été menées entre le 17 novembre et le 31 décembre 2016, deux jours avant que les forces du régime de Bachar al-Assad ne reprennent finalement le contrôle de la portion orientale d’Alep.
Ces attaques partaient de l’est d’Alep vers l’ouest, au fur et à mesure que les lignes de front se déplaçaient. Des groupes associés à l’opposition, des secouristes, des militants et des journalistes font également état d’attaques chimiques par le régime dans d’autres endroits du pays pendant la même période.
Le gouvernement syrien a toujours nié l’usage d’armes chimiques, qui sont interdites par les conventions internationales, dont la Convention de 1993 sur les armes chimiques, à laquelle la Syrie a adhéré en octobre 2013.
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