Le président iranien Hassan Rohani s’est rendu officiellement à Oman et au Koweït pour «dissiper les malentendus» entre ces pays et ces monarchies du Golfe.
Mais selon les experts, il pourrait chercher à amorcer un dégel avec ses voisins du Golfe, tentant de profiter des craintes soulevées par la politique du nouveau président américain, Donald Trump.
Durant cette mini-tournée effectuée mercredi à Oman et au Koweït, qui sont les deux pays de la région à entretenir les meilleures relations avec Téhéran, le président iranien a voulu se montrer rassurant, affirmant que son pays avait toujours « été partisan d’un règlement des problèmes et des différends par le dialogue », que sa puissance militaire était « uniquement défensive ».
Au-delà d’Oman et du Koweït, ce message s’adressait bien évidemment à toutes les monarchies sunnites du Golfe avec lesquelles l’Iran, chef de file des pays majoritairement chiites, entretient des relations tendues et particulièrement l’Arabie saoudite, dont les relations diplomatiques avec Téhéran, sont rompues depuis plus d’un an.
Entre le message de Rohani et l’invitation lancée par l’Arabie saoudite à l’Iran pour discuter de l’organisation du prochain pèlerinage de la Mecque, il semble qu’un rapprochement entre les deux grandes puissances régionales, soit en train de se dessiner. Selon de nombreux experts, le moment serait plus que propice.
Les deux pays ont beaucoup perdu et aucun n’a réellement gagné dans la rivalité et la lutte d’influence qu’ils se livrent. De plus, l’arrivée du président américain Donald Trump, qui a choqué en interdisant l’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane dont l’Iran, pourrait favoriser ce rapprochement entre Téhéran et Ryad.
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