Les autorités indiennes ont décrété le couvre-feu dans une partie du Cachemire indien, pour contenir la flambée de violences qui secoue la région depuis deux jours.
Cette vague de violences a commencé avec la répression d’une manifestation d’étudiants par les forces de sécurité pendant, blessant une cinquantaine de jeunes.
Ce mardi, la plupart des écoles et universités sont fermées et l’Internet mobile a été suspendu dans tout le Cachemire. Les autorités cherchent ainsi à calmer un soulèvement qui a commencé samedi dernier, quand les forces de sécurité ont pénétré dans l’université de Pulwama, au sud du Cachemire, à la recherche d’étudiants qui auraient été responsables de violences en marge d’un scrutin régional de la semaine dernière, largement boycotté et accompagné de manifestations favorables à l’autonomie de la région.
L’intrusion des agents armés des services de sécurité a dégénéré en affrontements. Une cinquantaine de jeunes ont ainsi été blessés, certains par de dangereuses billes de plomb.
Le mouvement de révolte estudiantin s’est trouvé renforcé hier lundi par l’adhésion d’une vingtaine d’universités de toute la région, ce qui a entraîné de nouveaux affrontements avec la police.
Les paramilitaires tentaient d’empêcher les manifestants de défiler en tirant du gaz lacrymogène, des balles en plastique ou remplies de ciment, ce à quoi les étudiants répliquaient par des jets de pierres et en criant des slogans contre l’Inde et en faveur d’un Cachemire libre. Une douzaine de jeunes ont été blessés dans ces combats de rue et ont dû être hospitalisés.
Le climat tendu qui a dégénéré avait également été renforcé par la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant une voiture militaire sillonnant pendant des heures, les rues d’un village avec un civil attaché sur le devant, dans le but d’effrayer la population.
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