Les Palestiniens de Cisjordanie se sont mobilisés hier jeudi pour une grève générale en soutien aux quelques 1.500 détenus palestiniens qui ont entamé il y a une dizaine de jours, une grève de la faim dans les prisons israéliennes.
La grève a été observée dans toutes les villes de Cisjordanie. Tous les secteurs ont été concernés, comme les transports, les boulangeries, les magasins, l’ensemble du secteur privé et des institutions commerciales. Etaient exemptés uniquement les médecins et les lycéens qui passent bientôt leur baccalauréat.
Même dans la bande de Gaza, autre territoire palestinien distant de quelques dizaines de kilomètres de la Cisjordanie mais gouverné par le Hamas islamiste, grand rival de l’Autorité palestinienne, les institutions publiques comme les écoles non administrées par l’ONU ou les banques sont restées fermées.
Quelques heurts avec les forces israéliennes ont été rapportés, au checkpoint de Bet El, l’un des lieux de confrontation privilégiés par la jeunesse palestinienne contre l’occupation, et dans la périphérie de Ramallah, à proximité de la colonie de Psagot.
Dans les territoires palestiniens, où plus de 850 000 Palestiniens pour une population actuelle de 4.5 millions sont passés par les prisons israéliennes depuis le début de l’occupation israélienne en 1967, le sort des prisonniers est particulièrement sensible.
A l’appel de Marwan Barghouti, un leader emprisonné du parti Fatah, 1.500 prisonniers Palestiniens ont entamé une grève de la faim, n’ingérant que de l’eau et du sel, pour dénoncer leurs conditions de détention.
L’Etat hébreu se montre jusqu’à présent sourd à leurs revendications et les Responsables et défenseurs des droits de l’Homme s’inquiètent de leur état de santé, mettant en garde Tel-Aviv contre la mort de l’un d’eux qui pourrait faire dégénérer la situation.
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