le colonel Ryan Dillon, porte-parole de la coalition internationale, a annoncé jeudi dans une vidéoconférence depuis Bagdad, que près de 200.000 civils syriens avaient quitté la ville de Raqqa, en prévision de l’offensive que la coalition internationale et ses alliés kurdo-arabes s’apprêtent à lancer contre la capitale de facto de l’organisation de l’Etat islamique (EI).
D’après le militaire américain, 92.000 de ces réfugiés sont installées dans des camps pour personnes déplacées. Médecins sans frontières a également confirmé hier jeudi depuis Paris, l’accélération de la fuite des civils syriens hors de Raqqa.
Selon Natalie Roberts, de la cellule urgence de l’organisation humanitaire, 800 personnes environ arrivent par jour dans le camp de déplacés d’Aïn Issa, à une trentaine de kilomètres au nord de Raqqa, contrôlé par les FDS. Et cet exode se déroule malgré la menace des mines et de combattants hostiles.
Le camp d’Aïn Issa compterait ainsi à ce jour quelque 10 000 réfugiés qui vivent dans des conditions précaires. L’aide médicale de base est fournie par Médecins sans frontières et les blessés graves, principalement victimes d’explosions de mines, sont transférés dans trois des hôpitaux de l’organisation, plus au nord.
Sous commandement américain, la coalition internationale soutient depuis novembre une offensive d’envergure des Forces démocratiques syriennes (FDS, alliance arabo-kurde), qui constituent le fer de lance au sol de la lutte contre l’Etat islamique en Syrie, pour capturer Raqqa. L’étau des FDS se resserre sur la ville. Ces derniers n’en sont plus qu’à quelques kilomètres et ont coupé les principaux axes de communication de la ville avec l’extérieur.
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