Le tourisme mondial est désormais très loin de 2009, « sa pire année depuis 60 ans », d’après Taleb Rifai, Secrétaire Général de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), agence spécialisée des Nations Unies qui a dévoilé mercredi dans un communiqué les statistiques du secteur au premier semestre 2011. Durant cette période, les arrivées de touristes internationaux ont atteint 4,5 % de croissance.
« Entre janvier et juin de cette année, le nombre total d’arrivées s’est élevé à 440 millions, 19 millions de plus que dans la même période en 2010 » stipulait le document de l’OMT. Nonobstant l’Afrique du Nord (-13%) et le Moyen-Orient (-11%) et les profondes mutations politiques que bon nombre de leurs pays ont subi suite aux contestations populaires, toutes les régions ont connu une croissance : l’Amérique du Sud arrive en tête (15%), suivie de l’Afrique subsaharienne (9%), de la surprise européenne (6%) aux « résultats meilleurs que prévus » et de la zone Asie-Pacifique (5%). Au sein de cette dernière région, l’OMT a constaté « le ralentissement de la croissance dans certaines destinations asiatiques après une année 2010 très positive », une allusion au Japon qui a connu une catastrophe naturelle (séisme et tsunami) en mars dernier. Par ailleurs, le premier semestre 2011 marque également un rééquilibre entre les pays émergents qui contribuent le plus à la croissance globale (4,8%) et les pays développés qui arrivent à tenir la distance (4,3%).
Après une année 2010 qui a amplement célébré la reprise du tourisme mondial (6,5% de croissance), les résultats probants de la première moitié de 2011 ne font que conforter le Secrétaire Général de l’OMT dans ses thèses, estimant, notamment, que « le tourisme peut jouer un rôle clé en terme de développement et de croissance économique particulièrement dans une période au cours de laquelle nombre d’économies, pour la plupart en Europe et en Amérique du Nord, ont du mal à créer de l’emploi ». Mais, bien que l’OMT prévoie toujours une croissance de 4 à 5% en 2011, son chef appelle à la prudence car l’économie mondiale n’est pas à l’abri d’une éventuelle dégradation.
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