Le journal américain Wall Street Journal a publié les résultats d’une enquête qui affirme qu’Israël fournit de l’aide matérielle et financière à certains groupes rebelles syriens situés sur le plateau du Golan.
D’après le journal américain, le rapprochement entre l’Etat hébreu et ces groupes rebelles syriens aurait commencé au début de 2013. L’armée israélienne avait secrètement mobilisé certains réservistes de ses unités médicales pour créer un petit hôpital de campagne sur la partie annexée du Golan et soigner les victimes de la guerre civile syrienne qui se déroulait à quelques centaines de mètres de là.
Parmi les blessés soignés figuraient logiquement des combattants dont les seuls contacts étaient des membres des Renseignements militaires, dont des officiers de l’unité 504 spécialisée dans la manipulation d’agents dans les pays arabes. En 2014, la Fnuod, la force d’observation de l’ONU basée sur le Golan depuis 1974 transmettait au Conseil de sécurité un rapport constatant une augmentation des contacts entre l’Armée israélienne et des Syriens.
Les Israéliens ont été aperçus transmettant des caisses à des Syriens le long de la ligne de démarcation qui sépare la Syrie d’Israël. Ils auraient même laissé des Syriens en civil et en bonne santé pénétrer en Israël pour participer à des réunions, probablement pour obtenir des informations et en donner sur des positions obtenues par photos satellites de l’armée syrienne et du Hezbollah.
Car, en effet, la discrète implication de l’Etat hébreu dans le conflit syrien ne pourrait être motivée que par le besoin de contrer le Hezbollah et les opérations des Gardiens de la révolution iraniens présents dans cette zone.
Israël considère en effet la présence d’éléments iraniens et du Hezbollah sur le versant syrien du Golan comme une « menace stratégique » susceptible de déclencher un conflit majeur à tout moment. Les autorités israéliennes n’ont pas réagi à l’enquête du Wall Street Journal.
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