Regain des attaques de Boko Haram au Nigeria et au Cameroun

Un double attentat-suicide hier mercredi dans l’Extrême-Nord du Cameroun, pour lequel le groupe djihadiste nigérian Boko Haram est suspecté, a fait six morts parmi les civils.

Dans le même temps, les combattants du groupe terroriste sont soupçonnés d’être à l’origine des attaques ayant fait mardi, cinq morts au Nigeria voisin.

Des sources proches des services de sécurité ont rapporté que le double attentat-suicide au Cameroun a été mené en fin d’après-midi à Kolofata, une ville de l’Extrême-Nord du pays.

Au total, ce sont huit personnes qui sont mortes, à savoir six civils et deux kamikazes. Kolofata est régulièrement ciblée par des attaques de Boko Haram alors qu’elle venait de connaître des mois de tranquillité.

Un double attentat-suicide le 2 juin dernier avait causé la mort de neuf civils. Un attentat dans la nuit du 9 au 10 juin avait entraîné la mort d’un militaire. Et vers la moitié de juin, ce sont deux civils qui ont été tués dans une attaque à Limami, à près de 10 kilomètres de Kolofata.

Mais le Cameroun n’est pas le seul pays à avoir été visé par des attaques de Boko Haram cette semaine. Mardi, un camion transportant du bois a explosé sur une mine, vraisemblablement déposée par les terroristes de Boko Haram qui opèrent dans la zone, aux alentours de 15h30 GMT dans les environs de Konduga, à 2 kilomètres de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria.

Le camion s’est embrasé, tuant les trois bûcherons qui étaient à bord. Et le même mardi, Deux personnes, dont un policier, ont été tuées, et six autres blessées dans une embuscade menée par des membres de Boko Haram sur la route entre Maiduguri et Damboa, dans le sud du pays. Le weekend dernier, des attentats-suicides coordonnés ont fait 16 morts dans un camp de déplacés à la périphérie de Maiduguri.