Le Haut Commissariat de l’ONU aux droits humains s’est déclaré mercredi dans un communiqué, inquiet de voir le « nombre de victimes civiles augmenter», et «les voies de fuite se fermer les unes après les autres» à Raqqa, alors que les Forces démocratiques syriennes (FDS), tentent de reprendre la ville depuis plusieurs semaines.
Les combats sont acharnés entre les djihadistes de l’Etat islamique et les FDS, composées de combattants kurdes et arabes largement soutenus par les frappes aériennes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis.
La bataille de Raqqa est emblématique pour la lutte contre l’Etat islamique. Première ville d’importance conquise en 2014, cette ville est considérée comme la capitale des djihadistes en Syrie.
Les Nations unies estiment que près de 100.000 civils sont encore pris «au piège» dans ce principal bastion du groupe Etat islamique en Syrie, «dans un état de terreur et de confusion».
La ville de Raqqa, située dans le nord de la Syrie et bordée par l’Euphrate, comptait avant la guerre quelques 300.000 habitants, en majorité des Arabes sunnites, ainsi que des chrétiens arméniens et syriaques et 20% de Kurdes.
Le Haut Commissariat aux droits humains dit avoir recueilli sur le terrain, des données selon lesquelles au moins 173 civils, un nombre qui pourrait être en réalité plus élevé, ont été tués dans les combats à Raqqa depuis le 1er juin.
Cette agence de l’ONU accuse également les FDS d’actes de pillage, d’enlèvements, de détentions arbitraires dans le cadre des opérations de filtrage, ainsi que de recrutement d’enfants. Ces violations des droits humains auraient été notamment commises dans la ville voisine de Tabqa.
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