En pleine crise avec plusieurs pays parmi ses voisins arabes, le Qatar a confirmé hier mercredi, une commande de sept navires de guerre à l’industrie italienne pour un montant de 5 milliards d’euros.
L’annonce a été faite par le ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Mohamed Abderrahmane Al-Thani lors d’une conférence de presse tenue conjointement à Doha, avec son homologue italien Angelino Alfano. Un contrat préliminaire avait été signé en juin 2016 avec le groupe italien Fincantieri.
D’un montant de 5 milliards d’euros, ce contrat portait sur la construction de sept bateaux, dont quatre corvettes. Les médias italiens avancent que les trois autres bateaux seraient un navire de débarquement amphibie et deux patrouilleurs.
Le 15 juin dernier, le Qatar avait déjà signé un accord de 12 milliards de dollars avec les Etats-Unis portant sur l’achat de trente-six avions de combat F-15, selon Bloomberg.
En 2015, le petit émirat du Golfe avait également commandé 24 avions Rafale français, un contrat qui inclut la formation de trente-six pilotes et d’une centaine de mécaniciens en France, notamment dans la base de Mont-de-Marsan.
Le Qatar a toujours axé sa puissance militaire sur de solides alliances. Avec la France avec laquelle il est lié par un accord de défense formalisé en 1994, avec les Etats-Unis qui dirige la coalition contre l’Etat islamique et dont les opérations aériennes sont menées depuis sa base d’Al Oudeid au Qatar, mais aussi avec la Turquie qui vient de lancer des manœuvres conjointes avec ce pays en envoyant 250 soldats sur place.
Mais avec ces récentes commandes d’armements, le Qatar semble vouloir prendre une autre stature, alors qu’il est mis au ban d’accusation par l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte qui ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, qu’ils accusent de soutenir des islamistes radicaux et de se rapprocher de l’Iran.
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