Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a exprimé son inquiétude suite à la pénurie de médicaments que connaît la Libye et qui complique la prise en charge des patients chroniques et les soins d’urgence suite à une sensible augmentation du nombre de blessés et des malades depuis d’éviction début 2011, du régime de Mouammar Kadhafi.
De l’avis du CICR, les centres hospitaliers libyens sont dans une situation alarmante, particulièrement en raison d’une pénurie de médicaments entrant dans la prise en charge des maladies chroniques.
Cet organisme a annoncé jeudi avoir procédé à la distribution de fournitures médicales dans trois centres hospitaliers au cours des deux dernières semaines, en l’occurrence l’hôpital Al-Wahda de Derna, la polyclinique d’Ajaylat et le centre de traumatologie Al-Jalaa de Benghazi.
Tout en se félicitant de la livraison de ces médicaments «avec l’autorisation des parties en conflit», le CICR ne cache son inquiétude au sujet de «la détérioration de l’infrastructure sanitaire en Libye, causée par un manque d’entretien et d’attention».
D’après le responsable communication du CICR en Libye, Shahïn Ammane, les besoins du pays en médicaments «sont malheureusement de plus en plus importants, sachant que la situation économique du pays est vraiment en déliquescence et, forcément, les infrastructures de la santé sont touchées».
Le porte-parole du CICR a également déploré «un manque cruel de produits permettant de mener à bien les opérations chirurgicales» et de prendre en charge des malades chroniques.
Ammane a indiqué que le CICR fournit actuellement des produits médicaux à plus de 30 centres hospitaliers en Libye, en distribuant «des kits de soins d’urgence pour les blessés de guerre» et «des produis pour les cas de maladies chroniques» à l’instar des diabétiques aux hôpitaux frappés de plein fouet par la pénurie « pour pouvoir parer aux plus grandes urgence ».
Poster un Commentaire