L’ancienne procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega s’est exilée au Brésil affirmant craindre pour sa vie dans son pays d’origine, a accusé le président vénézuélien, Nicolas Maduro de «dérive dictatoriale» et de corruption.
Luisa Ortega qui s’exprimait lors d’une réunion des procureurs des pays du Mercosur, le marché commun sud-américain, a non seulement accusé Maduro d’avoir trahi l’esprit des institutions mises en place par son prédécesseur Hugo Chavez, mais elle affirme détenir «beaucoup de preuves» de la corruption du président vénézuélien, citant l’affaire Odebrecht, qui met en cause de nombreux hauts responsables vénézuéliens, à commencer par le président de la République, Nicolas Maduro.
Le groupe brésilien de BTP Odebrecht, l’un des plus grands groupes de construction en Amérique latine, est au cœur d’un scandale de corruption qui a secoué tout le continent, avec la constitution d’un cartel ayant truqué des marchés de sous-traitance de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras, distribuant des pots-de-vin à des hommes politiques.
Luisa Ortega est arrivée au Brésil mardi dernier, en provenance de Colombie, où elle a obtenu la protection des autorités colombiennes. Une des fidèles du défunt président Hugo Chavez, elle avait été relevée de ses fonctions par le pouvoir socialiste de Maduro et est devenue une des leaders de l’opposition. Elle avait fui le Venezuela vendredi, où elle se considère victime d’une «persécution politique».
La vague de manifestations qui secoue le pouvoir du président Nicolas Maduro, élu en 2013, a fait en cinq mois, 125 morts au Venezuela, dont l’économie est en train de couler avec la chute des prix du pétrole.
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