Trois champs pétroliers libyens bloqués par un groupe armé

La Compagnie Nationale libyenne de Pétrole (NOC) a déploré mercredi l’arrêt de la production de brut depuis quelques jours sur trois champs pétroliers situés dans l’ouest du pays, suite à la fermeture d’oléoducs par un groupe armé.

La production, qui avoisinait un million de barils par jour (b/j) avant cette suspension, a reculé de plus de 360.000 b/j, a indiqué la NOC dans un communiqué. Une milice que cette compagnie traite de «criminelle» la fermeture de deux oléoducs acheminant l’or noir des champs d’al-Sharara (283.000 b/j) et d’al-Hamada (8.000 b/j) jusqu’au port et à la raffinerie de Zawya, situés à 50 kilomètres à l’ouest de la capitale libyenne, Tripoli.

La NOC a également annoncé l’arrêt de la production sur le champ d’El-Feel (70 000 b/j) situé dans l’ouest libyen, bloqué par la même milice depuis samedi dernier. D’après des sources locales, ce groupe armé chercherait à travers ces actes de sabotage veut, de protester contre la «marginalisation» de sa région qui connait par ailleurs, une pénurie de carburant.

De son côté, la NOC a déclaré l’état de force majeure sur les trois champs bloqués. Il est à noter que l’état de «force majeure» permet à la compagnie pétrolière libyenne de s’exonérer de sa responsabilité en cas de non-respect des contrats de livraison de brut.

La production sur les champs pétroliers situés dans l’ouest de la Libye est souvent bloquée par des groupes armés faisant office de gardes des installations pétrolières dans le but de réclamer des revalorisations salariales ou pour des motivations politiques.