Un djihadiste russe condamné à mort en Irak

La justice irakienne a condamné mardi, à la peine capitale et pour la première fois, un djihadiste d’origine russe, membre de l’organisation de l’Etat Islamique (EI), arrêté lors de la reconquête de Mossoul, principale ville du nord du pays.

La Cour pénale centrale a précisé dans un communiqué, que ce ressortissant russe de 28 ans a admis « avoir mené des opérations terroristes contre les forces de sécurité depuis 2015 ». Il faisait partie de «la brigade al-Zarqaoui, l’une des sections armées de l’organisation terroriste EI », a affirmé le juge Abdel Settar Bayraqdar, porte-parole de la même instance.

Ce djihadiste avait été arrêté par l’armée irakienne qui, après neuf mois de guerre, a repris le contrôle de Mossoul, le principal bastion de Daech (acronyme arabe du groupe EI) dans le pays. « Il a été le premier (djihadiste) à se rendre (aux forces irakiennes) durant la bataille dans l’ouest de Mossoul.

Il a été remis aux services de renseignements puis transféré aux autorités judiciaires », a indiqué, devant la presse, le général Yahya Rassoul, porte-parole du Commandement conjoint des opérations (JOC), en charge de la coordination de la lutte anti-djihadiste en Irak.

Au cours de son interrogatoire, le Russe a relaté avoir fait la connaissance d’ouvriers ouzbeks, qui étaient ses collègues sur un chantier à Moscou. L’un d’eux lui a appris la prière et les rudiments du Coran. Au terme de ses études d’ingénierie en 2014, il s’envole pour la Turquie pour essayer, en vain, de gagner la Syrie, enthousiasmé, selon ses dires, par la proclamation par le groupe EI du « califat ».

Par la suite, ce djihadiste fait une nouvelle tentative, ayant reçu les instructions de Daech. Après avoir atterri à Istanbul, il se dirige vers la Syrie et Tall Abyad. Daech lui demandera de se rendre à Mossoul, où, sous le nom d’Abou Yasmina al-Roussi, il acceptera de devenir kamikaze.