La Haute Cour de justice israélienne a rejeté hier mardi par huit voix contre une, un texte qui exempte les ultra-orthodoxes du service militaire, une décision qui a provoqué comme attendu, le mécontentement de cette puissante communauté de la population israélienne.
En Israël, le service militaire est, sauf exception, obligatoire, généralement à l’âge de 18 ans, et est d’une durée de deux ans et huit mois pour les hommes et de deux ans pour les femmes.
Selon les documents de la Cour, les neuf membres de la plus haute instance judiciaire du pays ont décidé qu’un amendement à la loi sur le service militaire adopté en 2015 était plus favorable aux étudiants en religion qu’aux autres, jugeant ainsi qu’il «viole le principe de l’égalité». A une majorité de huit contre un, ils ont ensuite jugé que cet amendement devait être annulé.
L’amendement à la loi sur le service militaire avait été voté en 2015 pour neutraliser une loi qui prévoyait d’accélérer la participation des haredim à l’armée. Le gouvernement israélien se voit donner un an par la Haute Cour pour concevoir une nouvelle législation.
La décision de la Haute Cour de justice relance le débat sur l’intégration dans l’armé des hommes ultraorthodoxes. Mais ces derniers n’ont pas tardé à réagir, faisant part de leur mécontentement. Même s’ils n’en ont pas encore fait la menace, les ultraorthodoxes pourraient se retirer de l’actuel gouvernement.
Les deux formations ultraorthodoxes, Shass et Judaïsme unifié de la Torah avaient posé une liste d’exigences pour s’associer au Likoud et au Foyer juif au sein du gouvernement. La perspective de cette crise contraint la droite à trouver une parade législative à la décision de la Haute Cour de justice.
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