L’OIAC, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, a révélé mercredi que l’agent neurotoxique sarin a été utilisé fin mars dans une localité dans le nord-ouest de la Syrie, cinq jours avant l’attaque meurtrière de Khan Cheikhoun, qui a fait plus de 80 morts.
A la lumière de ces révélations, la France et les Etats-Unis se sont prononcés pour une poursuite des enquêtes internationales sur les armes chimiques en Syrie.
Selon l’OIAC, cinq jours avant l’attaque meurtrière de Khan Cheikhoun du 4 avril dernier, l’agent neurotoxique sarin a été utilisé dans la localité d’Al-Lataminah, à une vingtaine de kilomètres au sud de la ville.
Cette affirmation se base sur l’analyse d’échantillons de sol, des vêtements et des éléments métalliques collectés par la mission d’enquête de l’OIAC. D’après le directeur général de l’OIAC Ahmet Üzümcü, une cinquantaine de personnes auraient été blessées à cette occasion.
Selon plusieurs sources diplomatiques, le Conseil de sécurité aurait évoqué une prolongation du Mécanisme conjoint d’enquête OIAC-ONU sur les armes chimiques en Syrie (JIM) créé en 2015, renouvelé en 2016 et qui arrive à échéance en novembre. Pour la France et les Etats-Unis, dont les positions ont été rapportées par leurs ambassadeurs à l’ONU, cette prolongation devient même une évidence au vu des informations révélées par l’OIAC.
D’après le rapport de la Commission d’enquête indépendant sur la Syrie publié début septembre, l’attaque chimique à Khan Cheikhoun a été menée par l’aviation syrienne. Le bombardement avait tué plus de 80 personnes et blessé 290 autres. Le rapport de la Commission d’enquête indiquait également que les forces syriennes ont mené trois autres attaques chimiques de mars à début juillet à Idleb, Hama et dans la Ghouta orientale.
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