L’Irak a augmenté depuis samedi de 200.000 barils par jour (b/j) sa production de pétrole dans le sud de son territoire dans le but de compenser la baisse de la production suspendue dans la province de Kirkouk qui est le théâtre d’affrontements entre l’armée irakienne et les Kurdes.
Le ministre irakien du Pétrole, Jabbar al-Louaibi, a indiqué dans un communiqué, que « la Basra Oil Company (BOC) a commencé samedi à pomper 200.000 b/j des champs du sud et du centre en plus de 2.200.000 barils exportés quotidiennement. Il s’agit de compenser la quantité perdue par l’Irak après l’arrêt des exportations par le terminal turc de Ceyhan à cause des opérations en cours ». Et d’ajouter que « ce surplus de pétrole sera exporté par les terminaux du sud».
Le gouvernement irakien a lancé cette semaine une offensive dans la province Kirkouk, visant à rétablir son autorité dans les zones contrôlées par les peshmergas. Bien qu’il ait reconquis l’ensemble des champs de Kirkouk, le pouvoir central irakien ne peut pas exporter le pétrole, n’ayant pas encore accès à l’oléoduc installé en 2013 par les Kurdes.
Pour ce qui est de l’oléoduc construit dans les années 1980 par les autorités irakiennes après un accord avec Ankara, il est hors d’usage en raison des attaques qu’il a subies et du démantèlement par les djihadistes des pompes pour acheminer le brut jusqu’en Turquie.
Le ministère irakien du Pétrole a tenu à préciser que sa décision n’était pas contraire à l’engagement du gouvernement irakien de diminuer sa production, suite aux décisions de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP).
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