Rojda Felat, commandante au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS) et grande figure de la bataille pour la reprise de Raqqa, a indiqué hier jeudi, que la ville sera remise au Conseil civil dès que les opérations militaires de ratissage auront pris fin.
Cette instance a été créée par des dignitaires locaux il y a six mois, sous la houlette des FDS.
L’annonce du passage de la ville sous contrôle civile deux jours à peine après sa libération officielle du joug de l’Etat islamique, présage d’une volonté de ramener la ville de Raqqa à une vie normale le plus vite possible. Le Conseil civil s’est déjà penché sur des plans de reconstruction et il devra notamment rétablir les services de base et l’infrastructure entièrement anéantis dans cette ville fantôme.
D’autres questions restent en suspens sur l’avenir immédiat de Raqqa. L’une d’entre elle est le sort des terroristes étrangers. Les FDS assurent que plus de 120 djihadistes d’une dizaine de nationalités du mouvement djihadiste ont été capturés et seront jugés. Mais l’on ignore s’ils seront ensuite remis aux autorités de leurs pays.
Des sources syriennes proches du régime et de l’opposition assurent que certains de ces djihadistes ont déjà été livrés aux services de renseignements de leurs pays respectifs, comme la France.
Raqqa était depuis 2014 la capitale syrienne de l’Etat islamique. Sur le plan militaire, la libération de Raqqa étant loin de signifier la fin de l’Etat islamique, les forces pro-américaines se préparent déjà à rejoindre un autre front contre l’organisation djihadiste.
Une grande partie des FDS ont déjà quitté Raqqa pour d’autres régions, dont la province voisine de Deir Ezzor. L’Etat islamique y est la cible de deux offensives distinctes, l’une menée par l’armée syrienne soutenue par la Russie, l’autre par les FDS appuyée par les Etats-Unis.
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