Les exercices navals massifs et sans précédent menés depuis le week-end dernier par les marines de guerre américaines et sud-coréennes et qui se sont achevés hier mardi, ont été vivement condamnés, jusque devant les Nations unies, par la Corée du Nord.
Ces exercices ont été menés dans les eaux situées entre le Japon et la péninsule coréenne. Ils ont mobilisé trois porte-avions, 11 navires de guerre américains et 7 destroyers sud-coréens.
Les opérations ont consisté en des simulations d’attaques sur des infrastructures nord-coréennes, des exercices de surveillance maritime, de défense anti-aérienne et de ravitaillement en mer.
Cette démonstration de force, la plus importante des Etats-Unis dans la région depuis une décennie, visait ouvertement la Corée du Nord. Pyongyang ne s’y est d’ailleurs pas trompé et a formulé ses protestations dans une lettre envoyée lundi au secrétaire général de l’ONU, qualifiant ces manœuvres à proximité de ses côtes «d’exercices de guerre nucléaire» et accusant les Etats-Unis de vouloir «conduire l’humanité à la catastrophe».
Les tensions dans la péninsule coréenne, créées par les essais nucléaires et les tirs de missiles balistiques menés par Pyongyang n’ont cessé de monter crescendo. Elles ont été notamment alimentées par les échanges d’invectives réguliers entre le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong-un.
Avec les manœuvres qui se sont achevées hier, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont voulu démontrer leurs capacités de dissuasion, tout en prenant soin de ne pas se mettre à dos la Chine.
Pékin et Séoul viennent récemment de décider de normaliser leurs relations très dégradées par le récent déploiement sur le territoire sud-coréen d’un système américain d’interception de missiles.
Poster un Commentaire