La fédération syndicale l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois et le groupe de construction français Vinci et sa filiale qatarie QDVC ont annoncé mardi dans un communiqué commun, la signature d’un accord pour garantir un minimum de droits aux travailleurs étrangers employés dans le bâtiment et les travaux publics au Qatar.
D’après le communiqué, l’accord est le premier du genre à être conclu au Qatar, entre une fédération syndicale et une entreprise qatarie. Il s’applique à « tous les travailleurs au Qatar de QDVC, filiale détenue à 49% par Vinci Construction Grands projets et à 51% par le groupe local Qatari Diar. Il concerne « les droits de l’homme sur le lieu de travail, le logement, l’équité des conditions de recrutement et les droits des travailleurs».
La signature de cet accord intervient après une plainte pour «travail forcé» et «réduction en servitude» déposée contre Vinci en 2015 par l’association Sherpa qui s’est fixé pour but de défendre les populations victimes des crimes économiques dans ce pays. Cette plainte a donné lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Le Qatar est depuis des années dans le viseur des ONG et des syndicats au sujet des conditions de travail de quelque 2 millions de travailleurs immigrés, notamment sur les chantiers du bâtiment et de construction en préparatif au Mondial 2022 de football.
Un rapport dénonçant des abus flagrants et systématiques contre une centaine de travailleurs étrangers avait même été publié en 2016 par Amnesty International.
Le Qatar a réagi en signant au début de ce mois avec l’Organisation internationale du Travail, un accord de «coopération technique» d’une durée de trois ans qui garantit à l’ensemble des travailleurs le respect des principes fondamentaux du droit du travail en plus de l’instauration d’un salaire minimum équivalent à environ 200 dollars pour les travailleurs étrangers.
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