La Cour suprême iranienne a confirmé la condamnation à mort de l’universitaire irano-suédois Ahmadreza Djalali accusé d’espionnage au service d’une puissance étrangère.
Cet enseignant de l’université flamande de Bruxelles (VUB,Vrije Universiteit Brussel) est accusé d’être un agent du Mossad, les services secrets israéliens. Les autorités iraniennes n’ont pas révélé la date de son exécution.
Selon le procureur général Abbas Jafari Dolatabadi, cité par l’agence de presse ISNA, Ahmadreza Djalali a confessé avoir fourni des documents secrets concernant le programme nucléaire iranien à un service étranger et des informations sur des scientifiques nucléaires. Il aurait fourni ces documents en échange de l’argent et de la nationalité suédoise. Une vidéo de ce qui a été présenté comme les confessions du professeur a été diffusée par la télévision publique iranienne.
Résidant en Suède, Ahmadreza Djalali a été arrêté en avril 2016 sous l’accusation d’intelligence avec le Mossad. Téhéran l’accuse d’être lié à l’assassinat de deux responsables du programme nucléaire iranien tués par des bombes collées à leur voiture il y a quelques années.
Au moins quatre scientifiques iraniens ont été tués en Iran entre 2010 et 2012, des décès que Téhéran a présentés comme faisant partie d’un plan visant à saboter son programme nucléaire.
En 2012, un homme accusé d’être en relation avec Israël a été pendu pour ces meurtres. Selon Amnesty International, Ahmadreza Djalali nie les accusations portées contre lui.
Ahmadreza Djalali, spécialiste de la médecine d’urgence et qui enseignait à l’Institut Karolinska de Stockholm, a été arrêté lors d’un déplacement d’ordre professionnel à Téhéran. Quatre rapporteurs de l’ONU ont appelé mercredi dernier l’Iran, à annuler immédiatement sa condamnation à mort.
Poster un Commentaire