La région d’Afrin, bastion des YPG, les Unités de protection du peuple, la branche armée du Parti de l’union démocratique (PYD) syrien, a été le théâtre hier mardi de violents affrontements entre cette milice kurde honnie par Ankara mais soutenue par Washington, et l’armée turque et ses alliés arabes syriens.
Les Unités de protection du peuple (en kurde: Yekîneyên Parastina Gel-YPG), ont appelé la population à prendre les armes pour repousser l’offensive menée par l’armée turque.
Les combats ont lieu en plusieurs endroits dans le nord de la Syrie. Les Kurdes ont organisé leur résistance autour de trois fronts, au nord-est, au nord-ouest et au sud-ouest d’Afrin.
Les combats se sont étendus à la ville syrienne de Ras el-Ain, à 300 kilomètres d’Afrin. Selon les Nations unies, quelque 5 000 personnes ont dû quitter leur foyer à Afrin.
Les Kurdes de Turquie et d’Irak ont rapidement réagi en affichant leur soutien aux Kurdes de Syrie. Au quatrième jour de l’offensive lancée par la Turquie, les autorités locales kurdes ont décrété hier mardi la «mobilisation générale» pour défendre l’enclave d’Afrin, appelant les civils à «prendre les armes».
L’armée turque a lancé samedi son offensive contre les positions kurdes dans le but de créer en Syrie une zone de sécurité large d’une trentaine de kilomètres à l’intérieur du territoire syrien.
Cette initiative a été prise après l’annonce de la constitution par les Etats-Unis d‘une force antidjihadiste forte de 30.000 hommes qui seront déployés dans le nord de la Syrie, au long de la frontière avec la Turquie.
La majeure partie de cette force est constituée de Kurdes syriens, qu’Ankara qualifie de « terroristes » en raison des liens qui les lient aux Kurdes de Turquie.
Pris en étau, les Etats-Unis se sont contentés, en vain pour le moment, d’appeler à la retenue ses deux alliés, la Turquie, qui fait partie de l’Otan et les YPG qui sont le fer de lance de la lutte sur le terrain contre l’organisation Etat islamique.
Poster un Commentaire