Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang a indiqué que «les autorités compétentes ont adopté des mesures judiciaires coercitives à l’encontre de Gui Minhai», l’éditeur suédois dont l’interpellation par les autorités chinoises avait suscité une vive réaction de Stockholm.
D’après Geng Shuang, le droit pénal chinois permet de placer un suspect étranger en détention ou en résidence surveillée. Lors d’une conférence de presse, le porte-parole a martelé que le cas de Gui Minhai, même s’il est ressortissant suédois, doit être jugé conformément au droit chinois.
Il a également mis en garde contre une détérioration du respect mutuel et des liens bilatéraux entre Pékin et Stockholm en cas d’initiative quelconque de la part de la Suède.
Editeur-libraire suédois d’origine chinoise, âgé de 53 ans, Gui Minhai commercialisait à Hong Kong des ouvrages ridiculisant le régime communiste de Pékin.
Jusqu’à il y a deux ans, il travaillait à Hong Kong pour la maison d’édition Mighty Current. Cette maison basée dans l’ex-colonie britannique, territoire chinois autonome jouissant de fortes libertés publiques, publiait des livres salaces sur la vie privée des dirigeants chinois, interdits en Chine continentale.
Gui Minhai avait disparu depuis le 20 janvier dernier. Sa fille avait affirmé qu’il avait été arrêté par des policiers en civil dans un train chinois, alors qu’il était assisté de deux diplomates chinois. Stockholm avait dénoncé un enlèvement «brutal» et une violation du droit international.
L’Union européenne et les Etats-Unis, exigent également sa libération. Gui Minhai avait déjà disparu une première fois en 2015 lors de vacances en Thaïlande pour réapparaître plus tard dans un centre de détention chinois avant d’être finalement relâché en octobre 2017.
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