Les Nations unies ont annoncé hier lundi dans la soirée, le retrait du convoi d’aide humanitaire qui était arrivé le jour même dans la matinée, dans la Ghouta orientale, fief rebelle aux portes de Damas, la capitale syrienne.
Le convoi humanitaire des Nations unies quitte la Ghouta orientale sans avoir terminé la distribution des aides, a annoncé Sajjad malik, le représentant de l’agence de l’ONU pour les réfugiés en Syrie, précisant sur son compte Twitter qu’il avait tenté de remplir au mieux sa mission malgré les bombardements.
Composé d’une quarantaine de camions, le convoi humanitaire était entré neuf heures à peine plus tôt dans l’enclave rebelle avec de l’aide médicale et de la nourriture pour approvisionner 27.500 habitants de cette localité.
Ce convoi humanitaire était le premier à entrer dans la Ghouta orientale depuis l’entrée en vigueur d’une trêve quotidienne décidée il y a une semaine par la Russie, qui prévoyait l’évacuation de blessés et de civils et une aide médicale et alimentaire, mais dont les dispositions sont restées lettre morte.
Après l’avortement de cette première mission humanitaire, l’incertitude la plus totale entoure l’envoi d’un deuxième convoi qui était prévu pour ce jeudi.
Ancien “poumon vert” de Damas, la Ghouta orientale est assiégée par les forces gouvernementales depuis 2013. Ses quelque 400.000 habitants subissent au quotidien de graves pénuries alimentaires et de médicaments sous les bombardements des avions de chasse russes et syriens et des échanges de tirs nourris entre rebelles et soldats syriens.
La situation s’est aggravée depuis que l’armée de Bachar Al-Assad a lancé mi-février, une campagne aérienne. Plus de 700 civils ont été tués et, dans le même temps, aucune aide n’a pu être acheminée aux civils.
L’ONU avait reçu les autorisations nécessaires pour apporter de l’aide à 70.000 personnes mais regrettait de ne pas avoir “été autorisées à charger beaucoup de matériel médical vital”.
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