Merkel a dans son viseur la cohésion sociale en Allemagne

Angela Merkel a prononcé mercredi son discours de politique générale devant les députés du Bundestag, se fixant comme objectif la cohésion sociale de l’Allemagne.

Considérant le faible score des conservateurs et des sociaux-démocrates lors des dernières élections législatives et les péripéties ayant précédé la formation du gouvernement de coalition, la chancelière allemande a estimé qu’une rupture s’est produite. « Le pays est divisé, le ton des échanges est devenu plus rugueux », a-t-elle constaté.

Ainsi, Mme Merkel veut, au cours de son quatrième mandat, travailler à la « cohésion sociale ». Elle semble persuadée de constituer le point de stabilité de l’Allemagne et de pouvoir passer outre les conflits dans sa majorité et les contradictions dans sa politique.

Dans la suite de son adresse, la dirigeante allemande a évoqué, comme facteurs déstabilisants pour son pays, l’instabilité financière au niveau européen, la menace djihadiste et la crise migratoire, Ce qui l’a amené à dresser un bilan de sa politique migratoire. Aussi a-t-elle reconnu que le gouvernement allemand n’était pas prêt à assumer une telle responsabilité, sans pour autant regretter ses décisions.

Ces arrivées de migrants durant les deux dernières années ont remis au premier plan la question identitaire. La CSU en a profité pour monter un ministère de la Patrie, dirigé par son président, Horst Seehofer.

Ce dernier, qui a récemment déclaré que «l’islam n’appartenait pas à la culture allemande», a été recadré par Mme Merkel, déclarant que cette religion est devenue «une part de l’Allemagne», qui compte 4 millions de Musulmans allemands.

Ensuite, la chancelière a souhaité une meilleure répartition des richesses et plus de justice entre les générations. Dans la foulée, elle a soutenu les mesures gouvernementales pour les familles, les retraités et les soins des personnes âgées.

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