Tirs de missiles contre une base militaire syrienne à Homs

Les médias syriens ont fait état de tirs de missiles très tôt ce lundi contre une base aérienne de l’armée syrienne située dans le gouvernorat de Homs.

Ces frappes interviennent à la suite d’une attaque chimique présumée contre la localité de Douma dans la Ghouta orientale, une attaque chimique dont Damas nie la responsabilité.

La télévision de Damas a rapporté que l’attaque a visé la base de Tiyas, également appelée T-4, située entre les villes de Homs et Palmyre, dans le centre du pays. Des internautes libanais ont diffusé des vidéos d’un missile qui traversait le ciel du Liban, en provenance de le Méditerranée et se dirigeant vers l’Est en direction de la Syrie.

La défense antiaérienne aurait permis d’abattre huit missiles. Citant une source militaire, l’agence officielle Sana signale de son côté plusieurs morts et blessés, sans en préciser le nombre exact.

Selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), 14 combattants, dont des Iraniens, ont été tués dans la frappe de missiles. Immédiatement soupçonnés, les Etats-Unis ont nié être impliqués dans ces frappes et le Pentagone a affirmé par la voix d’un porte-parole ne mener aucune frappe aérienne en Syrie.

Les soupçons portés contre les Etats-Unis sont appuyés par les déclarations du président américain Donald Trump qui avait promis hier dimanche de faire payer «le prix fort» au régime de Bachar al-Assad pour le bombardement chimique présumé qui a fait plusieurs dizaines de morts samedi soir à Douma, selon des ONG et des secouristes.

L’ONG médicale SAMS (Syrian American Medical Society), qui compte de nombreux docteurs et infirmiers sur place, assurent que près de 500 personnes ont afflué dans les hôpitaux de Douma samedi, en fin de journée, présentant des symptômes «d’exposition à un agent chimique», des difficultés respiratoires, un ralentissement du rythme cardiaque et des brûlures à la cornée.

Cette nouvelle attaque chimique a provoqué l’indignation de la communauté internationale et sa responsabilité suscite des débats. Certains experts estiment que le régime de Damas a recours aux armes chimiques dans les buts de terroriser la population et d’annihiler physiquement la rébellion.

D’autres par contre estiment que l’usage d’armes chimiques pourrait nuire aux intérêts du régime qui a déjà reconquis 95% des territoires rebelles de la Ghouta orientale.