En pleine détente avec sa voisine du nord, la Corée du Sud exclut toutefois l’idée d’un départ des dizaines de milliers de soldats américaines présents sur son territoire en cas de traité de paix avec Pyongyang.
Le président sud-coréen Moon Jae-in a déclaré que les Forces américaines en Corée du Sud sont un sujet qui relève de l’alliance entre son pays et les Etats-Unis d’Amérique et, qu’en tant que telle, n’avait rien à voir avec la signature d’un traité de paix avec le voisin nord-coréen.
Deux évènements successifs ont justifié cette précision. Séoul a confirmé hier le déploiement de plusieurs avions de chasse furtifs américains F-22 «Raptor» au Sud du pays pour des manœuvres aériennes conjointes, juste après qu’un conseiller présidentiel, Moon Cung-in, ait ouvertement déclaré que la présence des soldats, marins et aviateurs américains serait remise en question en cas de conclusion d’un traité de paix avec Pyongyang.
Les Etats-Unis comptent actuellement quelque 28.500 soldats en Corée du Sud. Séoul estime que cette présence militaire, dont Pyongyang a longtemps exigé le retrait en échange d’un abandon de son programme nucléaire, pourrait jouer un rôle de médiateur en cas de confrontation entre des puissances telles que la Chine et le Japon.
La Corée du Sud et la Corée du Nord sont toujours techniquement en guerre, les affrontements entre 1950 et 1952 ayant cessé suite à un armistice qui n’a pas été suivi par la signature un accord de paix. Après des mois de tension, l’heure est désormais à la détente entre les deux pays frères-ennemis.
Le président sud-coréen Moon Jae-in et son homologue nord-coréen Kim Jong-un ont convenu vendredi dernier lors d’un sommet historique d’œuvrer à l’avènement d’une paix durable.
Les deux pays ont commencé mardi à démonter les haut-parleurs qui diffusent de la propagande à la frontière entre les deux pays dans le cadre des mesures retenues lors de ce sommet.
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