Mohammad Javad Zarif en tournée pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien

Après le retrait fracassant des Etats-Unis de l’accord nucléaire avec l’Iran, le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif a entamé hier dimanche à Pékin une tournée diplomatique pour obtenir «un cadre futur clair» pour cet accord et réclamer aux Européens des «garanties» sur la préservation des intérêts de Téhéran.

A Pékin, première étape de sa tournée internationale, où il a rencontré son homologue chinois, Wang Yi, le chef de la diplomatie a affiché un optimise prudent quant aux possibilités de sauver l’accord sur le programme nucléaire de son pays.

Il a souligné que la raison d’être de son voyage était d’entamer le dialogue avec les autres pays signataires de l’accord.

Le choix de la Chine pour entamer sa tournée diplomatique s’explique par le fait que ce pays est le premier partenaire commercial et économique de l’Iran et a accordé à la République islamique plusieurs dizaines de milliards de dollars pour d’ambitieux chantiers d’infrastructures, lui permettant grandement de compenser l’impact des sanctions américaines.

Après Pékin, le chef de la diplomatie iranienne est attendu ce lundi à Moscou, d’où il se rendra à Bruxelles pour rencontrer ses homologues français, allemand et britannique.

Le président américain Donald Trump a non seulement retiré son pays de l’accord sur le nucléaire iranien mais il a également rétabli les sanctions contre la République islamique d’Iran.

Malgré tout, et en dépit des faibles perspectives d’entente, toutes les parties se disent disposées à dialoguer. Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a affirmé dans un entretien diffusé hier dimanche sur la chaîne Fox qu’il comptait «travailler dur avec les Européens» afin de parvenir à un nouvel accord.