Les forces kurdes se retirent totalement de la ville syrienne de Manbij

Les Unités de protection du peuple (YPG – forces armées kurdes), ont annoncé dans un communiqué le retrait de la ville syrienne de Manbij, de leurs derniers «conseillers militaires», qui étaient chargés de former des combattants anti-djihadistes locaux.

Ce retrait est le résultat d’un accord négocié entre la Turquie et les Etats-Unis qui cherchaient à éviter un affrontement direct en Syrie, bien que les YPG ne fassent pas mention de ces négociations.

La tension entre les Etats-Unis et la Turquie était montée de plusieurs crans après les nombreuses menaces d’Ankara d’étendre vers Manbij l’offensive qu’elle menait contre la milice kurde dans l’enclave d’Afrine. Les deux pays étaient parvenus à éviter le pire grâce à une feuille de route pour éviter tout affrontement armé.

Après le retrait des YPG de Manbij, la prochaine étape de cette feuille de route serait la constitution de patrouilles militaires américano-turques dans la ville. La Turquie espère que ce modèle pourrait être suivi dans d’autres secteurs au-delà du fleuve, comme par exemple à Raqqa ou Kobane, toujours sous contrôle des YPG.

A majorité arabe, la ville de Manbij, située à 30 kilomètres de la frontière turque et où des troupes américaines et françaises de la coalition internationale sont stationnées, avait été reprise en 2016 par la milice kurde YPG, lourdement appuyée par les forces américaines, des mains de l’organisation Etat islamique. Or, les YPG sont considérés comme des forces terroristes par les Turcs qui voient d’un mauvais œil leur présence si près de leurs frontières.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise