Le Parlement irakien a demandé mercredi un nouveau décompte de façon manuelle, les suffrages prononcés lors des dernières élections législatives organisées il y a environ un mois en Irak, avant de révoquer toute la commission chargée de la supervision de ce scrutin qui s’est soldé par la surprenante victoire du leader chiite Moqtada Sadr.
Rappelons que le 12 mai dernier, moins de la moitié des 24 millions de votants irakiens ont exprimé leurs suffrages. Quoi qu’il en soit, deux listes électorales antisystèmes sont arrivées en tête. Il s’agit, en premier lieu, de celle de Moqtada Sadr, en coalition avec les communistes, suivie de celle des anciens combattants du Hachd al-Chaabi.
Ainsi, diverses personnalités politiques irakiennes, en poste pendant longtemps mais pas réélues lors du dernier scrutin, ont commencé à multiplier les actions dans l’objectif de faire annuler le verdict des urnes, qu’elles jugent frauduleux.
Le vote des expatriés et des déplacés dans les camps, qui constitue plus d’un million de suffrages, fait principalement l’objet de soupçons. Certains candidats contestent également la fiabilité des machines de vote électroniques, utilisées pour la première fois en Irak. Raison pour laquelle le Parlement a décidé de ne pas employer ce matériel lors du nouveau dépouillement, qui sera manuel.
Près de 11 millions de bulletins de vote seront à nouveau comptés. De l’avis des spécialistes, cela pourrait difficilement changer la donne. Le nouveau dépouillement devrait simplement changer les équilibres entre candidats de même liste, sans pour autant modifier de manière importante le nombre des élus de chaque famille politique.
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